La ville de Douai lance une opération de communication pour donner ses idées pour Douai, je me suis prêté au jeu !
Le principe est simple : proposer des idées relevant des compétences de la ville (Culture, Patrimoine, Sports,Loisirs, Cadre de vie, Environnement, Mobilité, Accessibilité, Education, Jeunesse, Commerces, Attractivité, Solidarités, Citoyenneté, Prévention ou Sécurité).
Ces idées doivent être des dépenses d’investissement (ce qui est parfois difficile à déterminer). Il y a clairement de nombreuses participations qui sur ce point n’entrent pas dans ce critère (saurez-vous trouver lesquelles parmi les miennes 😅). Elles ne seront peut-être donc pas retenues.
Elle doivent également représenter un budget maximum de 25 000€ ce qui n’est pas toujours évident non-plus. Nous verrons donc bien ce qui sera déclaré comme éligible.
J’ai donc pris la liberté de proposer mes idées sans être totalement sûr de leur éligibilité, les voici suivies des idées que je soutiendrai probablement une fois la phase de choix démarrée.
En lieu et place de quelques places de parking, créer des îlots de la transition un peu partout dans Douai. Ces îlots permettraient de favoriser les pratiques écologiques et de rajouter de la verdure dans les rues. Ils pourraient proposer :
de la végétalisation, notamment des herbes aromatiques qui ont de plus une utilité (cf photographie),
des bancs pour pouvoir se poser, créer du lien,
des points d’apport volontaires (j’ai proposé la place Esméralda dans le champ lieu car il y a souvent des dépôts sauvages, cf photo aussi),
des box à vélo (dans les secteurs résidentiels où les logements ne permettent pas de stocker un vélo),
accueillir des composteurs collectifs,
… l’imagination est la seule limite.
L’idée est de permettre le développement des pratiques écologiques tout en sensibilisant à l’espace occupé par l’automobile et les gains possible si on lui reprend un peu de terrain. Afin de bénéficier de l’assentiment des riverain·es, il me semble utile de mettre en jeu plusieurs îlots chaque année et de demander quels habitant·es seraient volontaires pour les accueillir dans leur rue.
Cette idée est une amélioration de celle que nous avons proposé avec les conseils de quartiers et l’association Droit d’Vélo au sujet des box à vélo (j’y reviendrai bientôt sur ce blog).
Les rues aux écoles permettent aux enfants de prendre possession de la rue qui se situe devant leur école. Certaines municipalités (comme la ville de Grenoble nommée capitale verte européenne) ont dors et déjà fait le choix de les multiplier.
Moyennant quelques barrières et de la peinture au sol, il est relativement aisé de les créer ainsi que d’installer quelques agrés (voir photo prise justement à Grenoble).
Plusieurs rues me semblent appropriées : la rue Saint Jean, la partie devant l’école de la rue d’Alsace Lorraine…
Moins de pollution, moins d’accidents (parfois mortels). C’est tout ce que l’on peut souhaiter pour nos bouts de chou.
Actuellement, le rond point de Valenciennes est accidentogène. Les cyclistes et les piéton·nes n’y sont pas en sécurité, notamment à cause de problèmes de vitesse, mais aussi, de visibilité (surtout en venant de Sin-le-Noble) et enfin, d’aménagement car les automobilistes serrent la corde en sortie de rond point et mordent donc sur les pistes cyclables. J’ai failli être renversé récemment de ce fait.
Le rond point de la place l’Hériller sera bientôt réaménagé avec un rond point qui est (presque) à la Hollandaise (il manque une continuité dans la masse de la piste cyclable, il faudrait qu’elle soit matérialisée en dur et non uniquement via de la peinture, j’ai interpelé Jean-Michel Leroy, adjoint à la voirie, à ce propos hier, lors de la cérémonie de renouvèlement des jumelages de Seraing et Pulawy). C’est une bonne avancée, mais pour favoriser la compréhension de ce type de rond point, qui représente l’avenir, il serait judicieux d’avoir un plan d’harmonisation des ronds points d’entrée de ville.
Transformer celui de la porte de Valenciennes en ajoutant des olives aux intersections pour empêcher les véhicules de mordre sur la piste et en matérialisant la priorité aux cyclistes en entrée et en sortie de rond point devrait coûter moins de 25 000€ et améliorerait significativement la vie des cyclistes à cet endroit.
Les bâtiments du Parc Charles Fenain ont de larges toitures (mais relativement accessibles) qui pourraient accueillir des panneaux solaires. Aujourd’hui, une installation de taille modeste coûte moins de 25 000€, ce serait donc un bon premier pas vers une ville qui prend son avenir énergétique en main.
L’électricité photovoltaïque est propre et renouvelable. Les panneaux sont recyclables et leur coût a drastiquement diminué ces dernières années quand leur performance a explosé. C’est aussi une fierté pour un territoire de produire sa propre électricité.
Exploiter les différents espaces d’affichage pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles ou l’éducation au consentement.
Les supports possibles :
les espace de pub gérés par la mairie (contrat JC Decaux) ou le département (ClearChannel),
les espaces d’affichages dans les bus du SMTD (qui contiennent des messages contre la fraude alors que c’est gratuit aujourd’hui),
les centres sociaux, écoles et MJC.
Pour ne pas dépasser le budget de 25 000€, il est possible d’utiliser des affiches toutes faites (le gouvernement ou des associations ont créé plusieurs affiches de ce type).
L’insécurité ressentie ou vécue est un problème pour vivre la ville en toute liberté quelque soit son genre, sa couleur de peau ou son handicap.
Il me semble plus utile d’exploiter les affichages publicitaires pour lutter contre les VSS et faire avancer la société que pour les vœux par exemple.
Les récentes et multiples suppressions de TGV à Douai ont démontré qu’un panneau ne peut rien contre l’idéologie de la rentabilité pour le service public.
En revanche, ce panneau contribue à développer une image de ville en déclin pour Douai. Il s’agit, pour les personnes qui prennent le train, du premier message reçu en arrivant à Douai (si l’on exclue la publicité en gare…). Parmi ces personnes, il y a peut-être des personnes qui pourraient vouloir s’installer à Douai et seraient refroidies par ce message.
Cela va à l’encontre des efforts fait pour casser l’image de ville en voie de paupérisation qui colle, souvent à tort, aux villes du bassin minier.
Il serait bon de remplacer ce panneau pour un message positif : "Douai ville, en transition", "Douai, la campagne en ville", "Douaisien·nes au premier regard"… pourquoi d’ailleurs ne pas lancer un appel à idées pour ce dernier.
L'idée est de propager une bonne image de la ville et de sortir de la sinistrose d’un affichage qui a démontré son inefficacité.
La ville de Douai a pour projet de créer des toilettes publiques un peu partout dans Douai. C’est bien, mais, il faut que ces toilettes soient installées dans des lieux de passage. Celles installées place Schumann sont isolées et surtout, créent de l’artificialisation (autrefois, il y avait des arbres).
Il me semble donc important de privilégier des toilettes dans des bâtiments existant, notamment, rue de Bellain (ou de la Mairie ou St-Jacques…). Cela aurait plusieurs avantages :
économiser l’espace public,
remplir des bâtiments détenus par la mairie qui n’ont pas d’usage et donc éviter la sensation de vide,
économiser de l’argent public (moins cher que de créer de zéro un bâtiment),
avoir des toilettes publiques bien visibles car en front de rue,
améliorer la sécurité des personnes les utilisant car dans des lieux de passage.
Les toilettes de l’Hôtel de Ville sont méconnues de certaines personnes se rendant peu à la mairie ou simplement des personnes de passage. Il serait bon d’afficher, dans toutes les rues commerçantes, des panneaux indiquant la direction pour accéder aux WC et leurs horaires d’ouverture.
D’autres idées ont été publiées, voici une petite sélection de mes coups de cœur parmi ces belles idées proposées :
championnat de la tarte au sucre : la fameuse "Tarte au chuc" du Nord, probablement ma tarte préférée, alors oui pour un concours qui crée du lien et réchauffe les cœurs (mais à faire dans le centre ville, à l’extérieur),
composteurs collectifs, box à vélo résidentiels : ces idées, répétées sous différentes formes, recoupent mes îlots de la transition, preuve qu’il y a un intérêt pour cela à Douai,
bricothèque : mettre nos outils en commun est une très belle idée mise en œuvre dans de nombreuses villes écologistes,
kiosque place Saint-Amé : j’ai proposé la même idée pour le parc Bertin. Je trouve que les kiosques, autrefois présents, permettent de favoriser la rencontre et les activités de plein air. À favoriser dans une ville qui souhaite ouvrir le cœur de ses habitant·es vers plus de solidarité et de vivre ensemble,
plantation d’arbres fruitiers : j’ai eu l’occasion de m’exprimer à de nombreuses reprises sur ce sujet et je suis ravi de voir que les Douaisien·nes le souhaitent également.
Publié le samedi 16 novembre 2024 à 09:00:00.