L’écologie dans le Douaisis, avec et pour vous !Nicolas Froidure

François Guiffard, tout n’est pas possible en politique !

François Guiffard avant et après sa compromission

La colère passée, je tiens à revenir sur l’élection de Douaisis Agglo qui, comme certain·es s’en sont rendu·es compte, a crée une polémique sur la composition du bureau et, notamment, la candidature de François Guiffard au poste de Vice Président.

Je dois avouer que j’ai toujours été dubitatif sur le comportement populiste et les méthodes parfois limites de ce candidat aux élections municipales de Douai. Pourtant, avec EÉLV Douaisis, nous avons tout de même décidé de le rencontrer. Et ceci malgré son refus de travailler de concert avec toutes les forces de gauches (notamment son refus catégorique de discuter avec la majorité en place de Frédéric Chéreau).

Après des discussions bilatérales, nous avons décidé que ce n’était pas souhaitable de fusionner avec la liste Ensemble Faisons Douai que ce dernier portait. Nous étions loin de nous douter du choix judicieux que nous venions de faire.

Aujourd’hui, je constate qu’il a osé.

Le candidat qui jurait, malgré sa proximité politique avec nos candidat·es, dès le lendemain du second tour, n’avoir qu’une ambition; celle d’être la première force d’opposition, ose, tout à coup, devenir la plus consensuelle des marionnettes utiles que Christian Poiret n’ait eut l’occasion de tenir sous sa botte.

Publication de Cyril Grandin sur le seul bulletin vert…

Le candidat dont la liste se disait plus écologiste que les écologistes, qui est allé jusqu’à travestir toute sa communication pour profiter d’une vague verte (qu’il minimisât aussitôt les élections terminées…), a osé se muer en défenseur d’un triste bilan de notre agglomération en terme de consommation de terres agricoles.

Le candidat qui, tantôt, paradait dans les quartiers clamant que rien n’y aurait jamais été fait, a osé devenir solidaire d’un boulodrome à 9.5 millions d’euros qui n’apportera à notre agglomération que des dépenses qui auraient été mieux dépensées en hébergement d’urgence ou en aménagement des quartiers.

Le candidat, qui dénonçait corps et âme la paupérisation de la ville centre, ose devenir l’instrument d’un calife qui n’a pas compris que la ville centre apporte autant à tou·tes les habitant·es du Douaisis qu’aux douaisien·nes et s’obstine à penser (ou faire mine de…), que ce qu’il nous propose est du développement économique quand ce n’est que de l’économie punitive, de l’attractivité de commodité pour entreprises en mode terres brûlées.

Et les voilà, toustes, la bouche en cœur, nous expliquant que la ville de Douai ne sera pas oubliée… c’est ignorer que les multiples dysfonctionnements de cette agglomération ne nuisent pas qu’à la ville de Douai, mais au Douaisis dans son entièreté. C’est peut-être à Douai que c’est le plus criant, par la densité de son peuplement.

Tous ces grands projets inutiles, toutes ces zones commerciales sont le tombeau du Douaisis et nous ne sommes pas prêts de l’en sortir si il y a toujours quelques opportunistes pour refuser d’aller au front et porter ses fossoyeurs sur un piédestal.

Alors à ces "ami·es" du Douaisis, je dis : avec de tel·les ami·es, le Douaisis n’a pas besoin d’ennemi·es…

Et aux douaisien·nes, je dis : l’écologie politique c’est le réemploi, l’urbanisme circulaire, la ville nourricière et la frugalité. La bonne nouvelle, c’est que ça ne coûte pas cher.

Bien-sûr, les fonds de l’agglomération seraient utiles pour la lutte contre les passoires énergétiques, la gratuité des transports et la création d’emplois basés sur les savoirs faire et non délocalisables.

Mais nous pouvons faire sans le faste de l’agglomération, devenons une ville activiste et donnons au Douaisis ce dont il a besoin : une ville centre où l’espoir et la créativité sont le fruit de l’innovation, la vraie, celle qui parle pouvoir de vivre avant de parler pouvoir d’achat, celle qui développe l’humain avant de développer l’économie, celle qui fait société et respecte le vivant, celle qui vit, de sa diversité, de son Histoire et qui crée les possibles pour un futur surprenant et désirable.

Nous ferons vivre l’écologie politique avec passion et détermination. Nous questionnerons et nous nous opposerons quand cela sera nécessaire car, pour nous, l’audace, c’est avant tout oser dire non au consensus quand il mène un territoire entier dans l’impasse !

Ci-dessous, la page disparue du site de campagne de François Guiffard. Disparue en même temps que ses principes politiques…

🔗Note rétrospective du 14 février 2022

C’est donc un poste de Vice-Président à Douaisis Agglo (2 500€ chaque mois) et la présidence de l’Office de Tourisme du Douaisis (300€ par mois) qui viennent s’ajouter aux 300€ en tant que conseiller municipal s’ajoutant à la rémunération de son activité professionnelle à laquelle ce dernier n’a, bien-entendu, pas renoncé.

Une situation qui prête à sourire quand on a pu observer, par ailleurs, avant cette compromission, les longs discours moralisateurs sur la rémunération du maire.

Publication de François Guiffard sur l’indemnité de Frédéric Chéreau

Mais il n’est point de compromission sans remerciements, c’est à la surprise générale que, lors de ses vœux 2023, Christian Poiret a annoncé que l’office de tourisme quitterait l’Hôtel du Dauphin loué à la mairie de Douai pour s’installer dans le Camaïeu victime d’une fermeture de nombreux magasins par le groupe en difficulté.

On imagine bien que ce lieu deviendra la base arrière de la campagne municipale 2026 de ce dernier. Une situation idéale à deux pas du beffroi, au milieu de la rue piétonne, que demander de plus ? Bref, des affaires qui roulent…


🔗Note rétrospective du 21 juillet 2025

À l’approche des élections municipales 2026, François Guiffard m’a interpelé.

En effet, en conseil municipal, ce dernier a critiqué la ressourcerie située rue de Bellain dont l’emplacement ne correspond pas, selon lui, à la « gamme » de cette rue.

Position que je trouve méprisante à l’égard des usager·es de cette ressourcerie et que j’ai associé dans une vidéo reprenant cet extrait à la chanson « c’est beau la petite bourgeoisie » pour souligner ce mépris de classe manifeste.

Non seulement, les classes populaires ont le droit d’avoir pignon sur rue dans le centre ville, mais de surcroit, les ressourceries ne leur sont pas réservées, un grand nombre de personnes n’y vont pas par nécessité mais par soucis de consommer autrement et mieux.

Je n’ai donc pas donné suite à cette invective, notamment parce que l’idée était de me disqualifier en utilisant cette parodie taquine, et peut-être, aussi, de se resituer sur le jeu politique dont il s’est exclu de lui-même par ses choix hasardeux décrits dans cet article. La ficelle était bien trop grosse pour que je tire dessus.

Car les vrais sujets sont, bien-sûr, les faits que j’ai rapporté ici et qui sont d’une gravité bien plus manifeste. Cela le gêne aux entournures pour parvenir à ses fins, c’est à dire, conserver son siège et la vice présidence si mal acquise qui l’accompagne.

Petit train avec moteur thermique

Là où cela devient ridicule, c’est quand on se penche sur le bilan de ce dernier à la vice présidence de Douaisis Tourisme.

Du côté du positif, offrir, pour le demi de Gayant, une boisson sans alcool pour celles et ceux qui voudraient y participer sans boire de la bière avant midi.

En revanche, dans cette même rue de Bellain, deux verrues dégradent sérieusement, cette fois, réellement, la rue de Bellain.

Le petit train et son nuage de fumée bien grasse de tracteur tondeuse dans une rue dont on a précisément viré les bagnoles... Il existe pourtant l’équivalent en électrique comme à Rouen où il est en service depuis 2019.

Mais aussi, le nouvel office de tourisme aux allures de peep show complètement ceinturé de panneaux d’affichage led à la gloire de Douaisis Agglo.

Bref, une définition bien particulière de la « gamme » qui convient à la rue de Bellain…

Publié le mardi 14 juillet 2020 à 14:00:00.